Mes slams

Inédits :

Lune-Air (texte issu de la déambulation-slam à la Galerie Eugène à Laval en mai 2018)

Personnage sculpté,
Tout en rotondité,
L’arrondi de ta tête, de tes yeux, de ta bouche,
Te donnent l’air surpris de ceux qui s’effarouchent.
Ta peau d’un blanc d’albâtre
Dévoile les cicatrices
Que la vie opiniâtre
T’a laissé par malice.
Oublie donc les moqueurs te traitant de naïf
Car comme eux, tu surgis du chaos primitif
Modelé à partir de la Terre nourricière
De même que le fut l’astrale devancière
Dont tu tires le nom et ta mine ébahie :
Satellite fidèle, compagne de nos nuits,
« Dans les airs », l’air de rien,
Blancheur immémorielle,
Le noctambule admire
Ta course continuelle.
Astre des distraits, des poètes et doux rêveurs,
Ta face trop bien cachée attire les beaux parleurs
Et les vendeurs de rêve qui te mirent aux enchères
Pour de pauvres gogos se payant des chimères.

Toi qui fus façonnée par éclat de matière
Après une collision de ta voisine la Terre :
Adam et Ève célestes, vous vous tournez autour,
Deux amants gigantesques aimant se faire la cour,
Prolongeant, j’en atteste, cette lune de miel
Par d’immenses arabesques dessinées dans le ciel.

L’une a les pieds sur terre, l’autre la tête en l’air :
Sa distraction nous offre des éclipses solaires.
Contemplant tes cratères depuis des millénaires,
Beaucoup te demandèrent, bien peu te décrochèrent.
Lorsque tu étais pleine, combien de chiens hurlèrent ?
Et au nom de la haine, Ô combien t’invoquèrent !

Toi, l’astre de la nuit, on te prête des pouvoirs :
Tu présides aux marées et troubles le sommeil,
En quartiers ou croissants, tu sais nous émouvoir
Et nous surprendre encore quand tu parais vermeil.
Oh Lune que voilà, pour dire la vérité,
Si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer.


35 ans (texte dédié à mon Papa qui nous a quitté le 10/11/2017)

35 ans...
35 ans pour me rendre compte
Que j’suis celui sur l’quel on compte
Héritier désigné, dernier porteur du nom
Dame Nature, pour l’instant, nous a répondu « NON ! »
35 ans et des brouettes
Pour que tu partes sans tambours ni trompettes
Me laissant seul, désemparé,
Et pourtant si bien entouré...
J’ai peut-être eu l’air de résister
Dans les moments où l’on m’attendait effondré
Mais ce n’était, au fond, qu’un masque de théâtre
Pour ne pas attiser, dans la peine, les braises de l’âtre.
C’est le brouillard dans ma tête :
J’ai l’impression d’être une girouette,
Ballotté de çi, de là, par les vents du chagrin
Je m’laisse porter par l’avancée du Destin.
Tant de choses que j’aurais aimé te dire
Des choses dont on aurait pu pleurer ou rire
Maintenant c’est trop tard tu es parti
Pour cet ailleurs où tes souffrances ont fini
Je souhaite de tout cœur que tu sois libéré
De cette putain de maladie dont tu auras bavé
Et que nous autres vivants nous soyons assez forts
Pour se souvenir de toi, au-delà de la mort.

Mots compte triple

A Tony-Monte-en-l'Air

Les contraintes créatrices #2 (Génération dégénérée)

Les contraintes créatrices #1 (A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire)

Pas plus que nécessaire

Dans ma tête

Les mots

Candidature spontanée

Français langue vivante

Journée de la femme

Le tourbillon de la vie

C'est la loose !

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